Architecte designer Jean Prouvé

Biographie de Jean Prouvé ?

En parfait autodidacte, il commence par apprendre la ferronnerie d’art à Enghien, dans les ateliers Emile Robert, en 1919.

Cinq ans plus tard, en 1924, il décide de monter son propre atelier à Nancy, dans lequel il réalise ses premières œuvres pour des clients privés comme les grilles du casino de Saint-Jean-de-Luz ou encore l’hôtel Thiers de Nancy.

On dit alors de Jean Prouvé que c’est un artisan du métal et c’est là que nait sa passion pour les réalisations originales et un soin particulier du détail. Il est remarqué par ses pairs dans les années 30 en travaillant en coopération avec des architectes reconnus comme Marcel Lords ou Eugène Beaudouin ; c’est ce qui lui permet de réaliser des boiseries pour des édifices que l’on qualifie aujourd’hui d’avant-coureurs de l’architecture contemporaine française tels que la Maison du peuple de Clichy ou la cité de la muette de Drancy.

En 1950, Jean Prouvé s’associe à l’architecte-écrivain M. Bataille afin de fonder les Ateliers Jean Prouvé qui travaille étroitement avec une société qui fabrique des charpentes métalliques. Son plus grand souhait est alors de réaliser des habitations produites en série et de manière industrielle afin de contourner les contraintes de l’époque. Le Ministère de la Reconstruction lui demande de réaliser des habitations mais une partie de la commande sera annulée pour cause de reports administratifs.

An final seules vingt maisons seront produites dont certaines à Meudon. Malheureusement, Jean Prouvé perd le pouvoir de son entreprise après l’arrivée, en 1952, de l’investisseur « l’aluminium français » malgré la conception d’édifices exceptionnels tels que le pavillon du centenaire de l’aluminium ou encore la buvette Cachat d’Evian.

En 1954, il est en concurrence avec la célèbre architecte Charlotte Perriand (avec qui il s’associera plus tard pour la réalisation de la Maison saharienne en 1958) pour l’aménagement de la résidence universitaire Jean Zay d’Anthony.

Il crée alors un ensemble de meubles destinés aux parties communes, le restaurant et certaines chambres. Certaines de ses réalisations sont considérées comme certaines des œuvres les plus cotées du siècle dernier, notamment des bureaux, lits, bibliothèques ou encore chaises telles que le modèle « Anthony » estimé de nos jours à 40 000€ !

De 1957 à 1966, il devient garant du département « bâtiment » de la société industrielle CIMT au sein de laquelle il conceptualise des façades révolutionnaires très légères, fruits d’un long travail d’imagination. Les systèmes de finition ou d’isolations s’en trouvent grandement modernisés grâce à des techniques extrêmement pointues.

Redevenu indépendant, il monte un petit bureau d’études dans lequel il réalise certaines de ses plus grandes œuvres et son esprit que l’on qualifie de « novateur » lui permet de travailler en collaboration avec de grands noms de l’architecture française. La fin de sa carrière est symbolisée par une reconnaissance planétaire et de remarquables succès.

En 1971, Georges Pompidou le veut comme président du jury international pour le concours du Centre national d’art et de culture.

Les oeuvres de Jean Prouvé :

 1935-1939 : la Maison du peuple à Clichy ;
 1935-1936 : le club de volley de Roland Garros à Paris ;
 1950 : lotissement et maisons à Meudon avec André Sive et Henri Prouvé ;
 1951 : le Palais des expositions à Lille ;
 1952-1963 : l’école du parc Geisendorf à Genève ;
 1954 :l’imprimerie Mame à Tours (Grand prix d’architecture industrielle) ainsi que l’immeuble d’habitation, square Mozart à Paris ;
 1954-1955 : la Maison Prouvé à Nancy ;
 1956-1958 : CNIT (Centre National des Industries Techniques) dans le quartier de La Défense à Nanterre, avec Robert Edouard Camelot et Bernard Louis Zehrfuss ;
 1966 : la Tour Nobel du quartier de La Défense à Nanterre ;
 1967 :l’Edifice de la Foire à Grenoble ;
 1967 : l’ambassade du Japon à Paris ;
 1969 : le centre de loisirs Gérard Philippe à Orly avec J Deroche ;
 1979-1987 : le Palais Omnisport de Paris-Bercy ;

Celui que l’on qualifia de « patron humaniste  » ayant offert des congés payés à ses salariés bien avant 1936, nous lègue l’héritage d’un homme imaginatif et novateur.

Jean Prouvé s’est éteint le 23 mars 1984 à Nancy.

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