Designer - Raymond Loewy

C’est en 1919 qu’il décide de tenter sa chance aux Etats-Unis. Il commence à travailler à New York en tant qu’étalagiste pour de prestigieux établissements comme, par exemple, Macy’s puis en qualité d’ illustrateur de mode pour des magazines non moins illustres comme Vogue ou encore Harper’s Bazaar.

C’est 10 ans plus tard qu’il devient le directeur artistique de Westinghouse. En 1930, il crée l’agence de design qui porte son nom et se lance pour la première fois dans le design industriel en modernisant la machine à dupliquer, le cyclostyle, conçue par David Gestetner.

Pendant plus de vingt ans il crée des logos et divers objets de la vie courante pour de grandes marques comme Shell, Coca Cola, Greyhound Lines (il dessine les voitures Studebaker), Sears etc. C’est à lui que l’on doit le look du réfrigérateur coldspot qui verra grâce à lui ses ventes grimper de 60 000 à 275 000 modèles en 1934 ! En 1940, il dessine le paquet de cigarettes Lucky Strike deux ans après être devenu citoyen américain.

Il a de plus en plus de clients et de commandes, c’est pourquoi il s’entoure d’associés pour agrandir son agence qui devient la « Raymond Loewy Associates" en 1944 et emploie alors 150 personnes.
Coté vie privée, il est marié tout d’abord à Jhona Thomson de 1931 à 1945 puis il épouse Viola Erikson en 1948 qui lui donnera une fille, Laurence.

Studebaker, ravi de travailler avec lui depuis de nombreuses années lui commande d’autres réalisations comme, en 1947, la Studebaker Champion et, en 1953, la Studebaker Commander ainsi que la Studebaker Avanti.

Il est également à l’origine de plusieurs locomotives pour le chemin de fer de Pennsylvanie (notamment la K4s, S1, T1 et la GG1)
Désireux de renouer avec ses racines françaises, il retourne dans le pays qui l’a vu naître et crée, en 1953, la Compagnie de l’esthétique industrielle qui comptera, 10 ans après, 250 collaborateurs. C’est sous cette entité qu’il donnera naissance aux logos des marques Lu en 1957, Coop, L’Oréal, Monoprix et Newman en 1969 qui a pour originalité de pouvoir se lire à l’endroit comme à l’envers.

Dans le secteur de l’aviation, il est à l’origine du design de l’Air Force One, à la demande du président J.F. Kennedy. En 1976 il réalise l’agencement intérieur du Concorde et de ses plateau-repas sous l’autorité d’Air France et celui de la station spatiale Skylab pour la NASA.
Les Etats-Unis lui doivent également de design des logos BP, Baldwin Locomotive Works locomotives diesel et du premier timbre d’hommage produit par la poste américaine, le « cinq cents Kennedy  ».

Raymond Loewy - Adulé par certains mais aussi décrié

Malgré le succès de ses nombreuses réalisations, beaucoup critiquent Raymond Loewy ; en effet, on l’accuse d’avoir profité seul du triomphe de plusieurs Å“uvres ou projets qu’il n’avait qu’en partie réalisé. Il est arrivé qu’il ne se contente que d’ajouter sa marque à des ouvrages réalisés par d’autres comme par exemple pour le dessin de la locomotive électrique GG1 dont la forme avait déjà été imaginée par le PRR et ses représentants. Il en a simplement modifié l’apparence avec des soudures arrondie et non rivetée et y a additionné cinq bandes décoratives transformant alors un projet banal en un classique du genre.
Les portes inclinées de 15° du métro new-yorkais lui ont aussi valu de nombreuses critiques pour « manque de fonctionnalité  », néanmoins Raymond Loewy a laissé des traces indélébiles dans le paysage industriel mondial.

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