Designer - architecte et designer Charlotte Perriand

Charlotte Perriand est alors remarquée par ses pairs, dont Pierre Jeanneret et Le Corbusier, qui lui donne l’occasion de faire partie intégrante de son bureau à la tête de l’entité « équipement de l’habitation  », l’équivalent du design d’intérieur que l’on connait aujourd’hui. C’est le début d’une longue collaboration qui durera une dizaine d’années. C’est avec eux qu’elle dévoile son talent, notamment en 1929, lors du Salon d’automne : L’Equipement de l’habitation : des casiers, des sièges, des tables. Cet ameublement est d’abord produit par Thonet mais aussi, de nos jours, par Cassina.

Avant-gardiste, elle fonde, en 1929, l’Union des artistes modernes (UAM) associée à René Herbst et Pierre Chareau, dont le président est à l’époque Robert Mallet-Stevens.
Elle collabore alors étroitement avec les ateliers de Jean Prouvé à Nancy ou encore ceux des architectes Paul Nelson et Lagneau-Weill-Dimitrijevic (LWD).

À partir des années 1940, elle séjourne longuement en extrême Orient, notamment au Japon jusqu’en 1942, ce qui a un ascendant très particulier sur son style. Elle devient alors conseiller à l’art industriel auprès du Ministère du Commerce et de l’Industrie, invitée par Sakakura JunzÅ qu’elle a côtoyé dans l’atelier de Le Corbusier entre 1931 et 1936 et qui l’initie au mouvement Mingei.

Le Japon donne à Charlotte l’occasion de s’exprimer lors d’une suite de conférences sur les arts décoratifs et d’observer des ateliers de création et des écoles nipponnes.

C’est ainsi qu’elle ordonne l’exposition « Sélection-Tradition-Création  » présentée de mars à mai 1941 dans les magasins Takashimaya de Tokyo et d’Osaka.

C’est après la Seconde guerre mondiale, dans le courant des années 50 que son influence sur le design japonais devient perceptible, notamment dans les Å“uvres de SÅ ri Yanagi, Daisaku Choh ou encore Kazuo Shinohara.

Entre 1967 et 1986 elle prend part à la création et à la réalisation de la station d’altitude les Arcs, en Savoie, que ce soit au niveau de son architecture que dans le design d’intérieur.

C’est en 1993, c’est, toujours inspirée par l’art japonais, et ses fameux pavillons de thé qu’elle conçoit L’espace Thé de l’UNESCO.
Son influence est toujours présente de nos jours puisque Cassina reproduit du mobilier de Charlotte Perriand depuis 2004.

Les principales exécutions architecturales et de design de Charlotte Perriand :

 De 1946 à 1956 : mobilier de l’Hôpital mémorial franco-américain de Saint-Lô en collaboration avec Paul Nelson ;
 En 1952 : prototype de cuisine-bar pour la Cité radieuse de Marseille en partenariat avec Le Corbusier ;
 En 1954 : agencement intérieur de l’Hôtel de France à Conakry et en 1958 : prototype de la Maison du Sahara, à Paris en compagnie de Jean Prouvé et de l’Atelier LWD ;
 En 1959 : aménagement des plusieurs agences Air France à Tokyo et Paris ;
 En 1966 : conception de l’architecture et du mobilier de la résidence de l’ambassadeur du Japon, à Paris ;
 De 1967 à 1982 : animation, à la demande de Roger Godino, d’un bureau d’études ;
 De 1978 à 1985 : agencement d’appartements de particuliers ;
 En 1999 : visite du nouveau lycée professionnel public Charlotte Perriand où sont initiés les métiers du bois, à Genech, dans le nord.

De 1996 à 1999, elle organise trois expositions rétrospectives, à Londres, Tokyo et Biot et publie son autobiographie en 1998, intitulée Une vie de création, aux éditions Odile Jacob.

Au cours de sa carrière elle recevra de nombreuses récompenses comme la Grande Médaille d’argent, Architecture III de l’académie d’architecture, elle est promue officier de l’Ordre national du mérite en 1978, chevalier des Arts et des Lettres en 1981 et enfin chevalier de la Légion d’honneur en 1983.

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