Michael Thonet, l’ébéniste révolutionnaire

Michael Thonet, un génie ébéniste

Michael Thonet est un ébéniste prusse né le 2 juillet 1796 en Allemagne. Dès 1819, il ouvrit son propre atelier. Pendant près de 11 ans, il Å“uvra dans la parqueterie ; jusqu’au jour où il commença à explorer de nouvelles techniques d’ébénisterie. Ces inventions révolutionnèrent grandement l’industrie de meubles en bois du 19e siècle. Le jeune ébéniste prussien réussit à courber le bois par l’intermédiaire de son système permettant de plier des lames de bois à la vapeur. Michael Thonet colla ces lames de bois en formant cinq niveaux. Le matériau utilisé était le hêtre, qu’il rendait aussi fin que possible, avant de le porter à très haute température. Il en ressortait des tiges de bois malléables que ce génie mettait dans des moules.
Les travaux de Michael Thonet influençaient énormément les créateurs de l’époque post-lumières. Et cet ébéniste doué travaillera pendant 10 ans au service des princes mécènes, équipant leurs palais de ses créations, les palais de Liechtenstein et de Schwarzenberg. Et ce, après avoir été repéré et invité par le chancelier Metternich à venir à Vienne, la capitale de l’ancien empire austro-hongrois. L’année 1851 fut une consécration pour Michael Thonet quand il remporta la médaille de bronze lors de l’Exposition universelle de Londres. Deux ans plus tard, l’ébéniste céda son entreprise à ses fils. À partir de là, l’industrie Thonet se développa à une vitesse supérieure.

Michael Thonet, ses Å“uvres

En 1841, Thonet déposa son brevet à Paris pour son système permettant de courber le bois. Les créations de l’industrie Thonet sont très nombreuses, pour ne citer que la Chaise Canne ou Stock -Sessel, édition 1866. Cette conception possède une canne comme dossier et est faite de bois cintré, avec une assise-tambour. Cette invention continue à être rééditée de nos jours au prix de 300 euros environ, et sous trois coloris : rouge, jaune, bleu. En remontant plus loin, on retrouve la fameuse chaise nº 14 de 1859, appelée aussi « chaise de consommation  », car étant produit en série illimitée. À ce jour, on n’en dénombre pas moins de 60 millions d’exemplaires produits.
La chaise nº 14 fut reprise puis modifiée par les descendants de Thonet, notamment par l’usine de Thonet Frankenberg. La chaise prit alors le nom de Chaise 214, ou encore la « chaise de café viennois  ». Cette chaise permet aujourd’hui de reconnaître nos bons vieux bistrots parisiens. Et détrompez vous, ce n’est pas à Paris qu’apparut pour la première fois cette création originale, mais à Vienne, dans les cafés viennois. La Chaise 214 marquait le début de l’histoire du mobilier moderne, et est reconnue de nos jours comme la chaise la plus produite au monde. Visitez sans hésiter l’univers de ce génie, www.thonet.de