Tadao Ando : célèbre architecte japonais

Débuts à Osaka et influence de Le Corbusier

Tadao Ando est né en 1941 à Osaka. Il est élevé par sa grand-mère, petite commerçante dans un quartier populaire d’Osaka. Il grandit en solitaire et doit apprendre à se débrouiller et à se défendre. A 14 ans, il dessine, puis réalise avec des charpentiers un étage supplémentaire sur la maison de sa grand-mère. A 17 ans, il devient boxeur et dispute des combats professionnels, ce qui lui offre l’occasion de voyager hors du Japon. Puis, il abandonne la boxe et décide d’apprendre l’architecture par lui-même, chose très rare dans son pays.

Il se plonge dans des ouvrages d’architecture et se retrouve captivé par Le Corbusier. Entre 1963 et 1968, le jeune Tadao Ando voyage avec peu d’argent, en marchant et en prenant les moyens de transports les moins chers. En 1965, il décide d’aller voir Le Corbusier et s’embarque au port de Yokohama, puis va de Pékin à Berlin en Transsibérien. Mais il arrive à Paris... quelques jours après le décès du grand architecte. Il visite alors les réalisations du maître franco-suisse à Poissy et à Marseille. Puis il continue son périple solitaire à Rome, à Athènes, en Afrique et en Inde.

Reconnaissance mondiale à un autodidacte au style remarquable

Tadao Ando n’a pas étudié l’architecture : il a plongé à sa rencontre en cherchant la perception physique. En 1969, il fonde son agence à Osaka et en 1975, sa minuscule « Â Row house  » fait parler de lui. C’est un petit cloître miniature isolé de l’agitation urbaine par du béton et tourné vers un jardin intérieur et vers le ciel. Son style se révèle : matériaux innovants et techniques modernes de construction en préservant la spiritualité japonaise. Tadao Ando a un style minimaliste, dépouillé, orienté vers les espaces intérieurs, où vivent les hommes. Il cherche à saisir l’esprit d’un lieu et à se fondre dans le paysage, sans le modifier.

En 1987, Tadao Ando est nommé enseignant à l’université de Yale. Puis, en 1991, il est fait professeur titulaire à l’université de Tokyo, sans avoir de diplôme : une vraie consécration au Japon. En 1993, il gagne le prix Fumihiko Maki, en 1995, c’est le prestigieux Pritzker architecture prize, puis en 2002, le prix de Kyoto. Parmi ses principales réalisations, on distingue le musée d’Art contemporain de Naoshima, la Maison 4x4 à Kobé, le Musée d’art moderne de Fort Worth au Texas, le Vitra conference pavilion en Allemagne, l’espace de méditation de l’Unesco à Paris, l’usine Benetton de Trévise, en Italie.

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